Vous vous êtes converti au numérique, mais ce n'est pas pour autant que tous vos anciens souvenirs sur papier photo sont à ranger au grenier. Vous pouvez bien sur intégrer ces tirages, ou du moins les plus réussis d'entre eux, dans vos albums numériques.
La solution : le scanner, un périphérique qu'il faut toutefois savoir bien manipuler pour réussir ses numérisations. Le logiciel de pilotage nécessite un apprentissage minutieux. Il en existe de nombreux modèles, mais ils ont suffisamment de points communs pour précieux conseils valables de manière générale.
Pour commencer, il vous faut indiquer quel type de document vous voulez numériser : couleur, niveaux de gris, noir et blanc, ... A chacun correspond un mode de fonctionnement du scanner, adapté à ce type de documents et à celui-là seulement.
Le mode couleur : Pour une photo ou un dessin en couleurs.
Le mode niveaux de gris : Pour une photo en noir et blanc, optez impérativement pour ce mode. En effet si vous choisissez le mode couleur, vous verrez apparaitre des parasites, des points bleutes ou verdâtres, voire jaunes ou rouges.
Le mode noir et blanc s'impose quand le document contient du texte et est destiné à un logiciel de reconnaissance de caractères (OCR). Ce mode est inadapté à la numérisation de photos.
Si vous souhaitez numériser une photo publiée dans un journal, vous vous heurterez au problème de la numérisation du papier très fin des quotidiens ou de certains magazines. Elle donne en général de mauvais résultats, car le verso du document apparait en surimpression de la page numérisée. Des solutions existent :
Le fond noir : Placez entre le verso du document à numériser et le capot du scanner une feuille de papier carton noir. En effet, la majorité des capots de scanners est recouverte d'un film de couleur blanche, qui accentue la réflexion de la lumière. Le papier carton noir va tout simplement couper la réflexion de la lumière sur le capot.
La fonction de détramage : Dans les magazines imprimés, la couleur est obtenue par une juxtaposition (un tramage) très serrée de points de quatre couleurs : jaune, magenta, cyan et noir. Si vous numérisez une image de ce type telle quelle, même en haute résolution, le résultat sera de piètre qualité, car la trame induit la tête de numérisation en erreur. Aujourd'hui, la plupart des pilotes de scanner proposent une option nommée détramage. Lorsqu'elle est activée, l'appareil analyse l'image et reconnait globalement les points proches les uns des autres, un peu comme le fait l'œil humain. Résultat : l`image est beaucoup plus nette. Mais pensez à désactiver cette option pour numériser une photographie.
Le choix de la résolution optimale est crucial. Certains scanners peuvent atteindre une précision de 2 400 points par pouce (ppp). Mais il n'est pas toujours judicieux d'utiliser des résolutions aussi élevées, car l'image résultante risque d'être énorme. Ainsi, un document au format A4 numérisé en 2 400 ppp donnera une image résultante de 19 842 x28 062 points, soit un fichier d'au moins 250 Mo ! Autant dire que son chargement et sa modification dans un logiciel de retouche risquent de prendre un long moment, voire impossible. Si au contraire vous optez pour une numérisation en basse définition (150 ppp, par exemple, vous risquez d'obtenir des agrandissements d'impression en A4 d'une photo 10 x15, par exemple) de mauvaise qualité. Le secret consiste à doser la résolution en fonction de la taille de l'image numérisée et de l'exploitation que l'on compte en faire. Pour vous aider à faire le bon choix à tous les coups, voici une méthode infaillible :
Nommons L1, la hauteur en centimètres de la photo de départ (son plus petit coté, en mode paysage), et L2, la hauteur de l'image finale à imprimer ou afficher sur un écran.
Nommons P, la résolution du périphérique choisi : elle est en général de 300 ou 600 ppp pour une imprimante, de 72 ppp pour un écran.
Nommons R, la résolution optimale pour la numérisation.
La formule de calcul est la suivante:
R = (P/L1) x L2
Imaginons par exemple que vous vouliez agrandir au format A4 une photo de format 10 x 15.
L1 vaut 10 cm, la hauteur de la photo. L2 vaut 21 cm, la largeur d'une feuille A4, qui va devenir la hauteur puisque la photo est au format paysage. On ramènera ce chiffre à 19, pour tenir compte des marges. Ce qui nous donne :
pour une imprimante en 300 ppp: R =(300/10)x19 = 570 ppp, chiffre que vous arrondirez à 600 ppp.
pour un affichage sur écran en taille réelle (10 cm de haut: R = (72/10)x19 = 136,8 ppp, que vous arrondirez à 150 ppp.
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