Cliquez sur le haut d’une photo pour l’agrandir.
Un peu groggys après nos presque 24h de voyage : premier choc chinois avec l’arrivée dans le gigantesque aéroport de Shanghaï !
Ensuite, tout sera démesure dans cette mégapole de 24 millions d’habitants.
Certains immeubles mesurent jusqu’à 400 m de haut, telle la célèbre tour de la radio. Une autre tour s’élève jusqu’à 600 m avec 128 étages. De quoi nous donner le tournis !
La ville est tentaculaire : la maquette, elle aussi gigantesque, exposée au musée de l’architecture, nous en fait prendre conscience.
D’énormes échangeurs bâtis sur pilotis serpentent dans la ville et drainent ainsi le flot de voitures récentes, de gros calibres, presque toutes électriques, de marques étrangères ou chinoises. Les scooters tous électriques sont très nombreux et nous surprennent car ils arrivent sur nous sans aucun bruit. Heureusement, les conducteurs utilisent volontiers leur klaxon pour nous prévenir.
Le second choc est de réaliser le développement vertigineux de Shanghaï qui n’était qu’un petit village de pêcheurs jusqu’au 14 ième siècle … Ce développement s’explique par sa situation géographique stratégique sur les routes de la soie terrestres et maritimes. Mais son réel gigantisme ne date que depuis 1979.
Etonnamment, la verdure reste très présente dans de très beaux parcs, de très beaux parterres très esthétiques. Des Chinois continuent à faire du sport, du chant, de la danse et du taï chi dans ces parcs.
Nous sommes frappés et admiratifs devant la propreté de cette si grande ville, et ce, où que nous nous promenions.
Après notre première immersion dans la démesure de Shanghaï, nous nous envolons pour la « petite ville » de Xi’an peuplée de 10 millions d’habitants, située à 1600 km à l’ouest de Shanghaï. A l’approche, par le hublot de l’avion, nous découvrons à nouveau une banlieue construite d’immeubles moins élevés que ceux que nous venions de voir. Cette banlieue est « une forêt de béton », nous dira Pong, notre second guide.
Mais nos premiers pas en centre-ville nous ramènent vers le passé. La vieille ville de Xi’an est entourée de remparts. Il reste encore de nombreuses demeures traditionnelles.
Le retour dans le passé le plus grandiose et le plus saisissant a été la découverte de l’armée de soldats de terre. La taille du site, le nombre de statues retrouvées, reconstituées, sont extraordinaires. Il est assez courant de retrouver de petits objets, offrandes, statues dans les sépultures de personnages célèbres. Mais là, il s’agit de statues à tailles humaines qui n’ont pas encore été toutes dégagées de la terre … Elles ont été façonnées pour accompagner et protéger l’empereur Qin dans l’au-delà. Tout ceci s’est passé en 221 av JC. Il a fallu 15 ans de conception pour ce projet, puis 15 années pour sa réalisation grâce au travail de 720 000 personnes.
Même dans le passé, la démesure était déjà à l’œuvre !
Nous reprenons l’avion pour parcourir les 1 100 km qui nous ramènent vers le nord est, à Pékin (Beijing). Le gigantisme est toujours là, associé à un côté majestueux et traditionnel. Nous admirons une forêt d’immeubles moyennement hauts surmontés d’un toit pagode et l’immense place Tien an Men avec l’imposant mausolée de Mao devant lequel défile une très longue file de visiteurs chinois.
Au nord de Pékin, à une quarantaine de km, une partie de la longue et mythique muraille de Chine, longue de 6 000 km s’étire sous nos yeux. Et nous allons grimper et marcher dessus !
Beijing nous offre aussi un aspect majestueux avec le temple du ciel et ses toits en tuiles vernissées bleues, la cité interdite ou palais impérial avec ses superbes portes et pavillons recouverts de tuiles vernissées jaunes, couleur impériale, le pavillon d’été de l’empereur situé au milieu d’un immense parc avec un grand lac.
Et puis, nous avons effectué un grand bond dans le temps quand nous avons visité le site olympique des jeux de 2008. Nous avons pu voir l’intérieur du « nid », nom donné au stade qui peut accueillir jusqu’à 90 000 spectateurs et si besoin, 20 000 de plus grâce à une extension possible à l’avenir.
Le poids de l’histoire reste présent à Pékin avec ses fameux monuments mais aussi avec beaucoup de maisons traditionnelles occupées au rez de chaussée par des boutiques.
Nous avons été admiratifs encore une fois devant la propreté de tous les quartiers, par le nombre de toilettes publiques, gratuites, propres qui y sont installées.
Nous avons approché un peu de la culture chinoise au travers de trois spectacles : le premier était du cirque acrobatique assez époustouflant, le second portait sur des danses et chants traditionnels avec de magnifiques costumes et décors et le dernier était un spectacle très étonnant de kung fu.
Nous nous sommes aussi essayés à la calligraphie, avons admiré de beaux objets et bijoux en jade ainsi que le délicat travail du cloisonné.
Et bien sûr, nous avons été conviés à une cérémonie du thé.
Les Chinois des trois grandes villes visitées, téléphone en main tout autant que nous, nous ont paru tranquilles. Ils sont capables de vous bousculer ou de vous dépasser dans une file mais aussi de vous sourire et de vous demander d’être pris en photo avec vous.
Pourtant, la surveillance est très présente avec les caméras installées à tous les lampadaires ou presque et avec une présence policière bien visible. Cependant, les citadins chinois ne semblaient pas perturbés pour autant. Tout comme l’a qualifié notre dernier guide, la Chine est « une dictature démocratique populaire ».
Ce voyage nous a permis de réaliser des rêves que nous avions tous sur les merveilles de la Chine. Il a balayé quelques clichés et nous a ouvert les yeux sur l’ouverture et la rapidité avec lesquelles ce pays avance.
La Chine gardera-t-elle l’harmonie, le Ying et le Yang, dont elle se revendique aujourd’hui ?